A la lisière du bloc nord du Parc national de la Salonga, près de la station de Watshikengo, dans la forêt d’Etate, Salonga Conservation Initiative (SCI) entreprend une étude qui vise à déterminer le lien entre la décomposition rapide des nids actuellement observée et la densité de la population des bonobos dans la zone. 

L’équipe de chercheurs basée à Etate effectue des visites toutes les deux semaines dans la forêt à la recherche de nouveaux nids de bonobos. Les nids de nuit frais sont rares et difficiles à trouver. Toutes les deux semaines, les chercheurs doivent trouver de nouveaux nids et surveiller chaque nid jusqu’à ce qu’il disparaisse.

En ciblant 500 nids en 2024, la tâche des chercheurs est de calculer le nombre de jours pendant lesquels chaque nid survit jusqu’à sa décomposition totale. En utilisant un « modèle de survie », ils pourront évaluer la longévité des nids de bonobos pour la forêt d’Etate et trouver des réponses à la question du taux de décomposition relativement élevé des nids des bonobos dans cette contrée.

Lorsqu’on sait que les recensements des bonobos comptent le nombre de nids de nuit (et non les bonobos individuels), on comprendra que connaître la longévité des nids aiderait à convertir la densité des nids en densité individuelle des bonobos.

Étant donné que les taux de décomposition peuvent différer selon les régions en raison de facteurs environnementaux locaux, comme les fortes pluies ou les espèces d’arbres, la longévité locale des nids donnerait une conversion nid-en-bonobo qui correspond plus précisément à la région/période d’un recensement.