Construction de centres de santé dans les villages de Sambwankoy et Mangilombe : des avancées sociales en appui à la conservation du Parc national de Salonga

Dans de nombreux villages des environs du parc de la Salonga, la vie est souvent très dure pour les populations locales, les services de base comme les écoles ou les dispensaires étant situées à de très grandes distances.
Mangilombe et Sambwankoy sont deux villages situés respectivement à 110 km et 70 km du quartier général du Parc à Monkoto et habités par une communauté autochtone de la région de la Salonga.
Le projet CAFEC mis en œuvre par le WWF-RDC et financé par l’USAID a construit deux centres de santé modernes dans ces deux villages qui ont été remis aux communautés en mars dernier.
Bofoma Bompata est le chef du village de Sambwankoy. Il est ému par la construction du nouveau dispensaire : « avant la construction du centre de santé la population devait se rendre à Wafania à 60 km de distance pour se faire soigner ».
Il ajoute : « nous ne pouvions pas imaginer qu’un jour un tel centre de santé serait construit dans le village. Au début, nous avions du mal à y croire, mais le parc semblait vraiment désireux de voir ce projet se concrétiser. Lorsque j’eu réuni les villageois et discuté de la chose avec eux, la communauté décida avec enthousiasme d’allouer un terrain pour la construction du centre ».
Bokoko Bontolo Olivier est le chef de Mangilombe. Il exprime aussi ses sentiments avec émotion : « nous sommes très reconnaissants au Parc de la Salonga et à ses partenaires de nous avoir montré du respect et d’avoir construit ce centre de santé ».
Les deux centres de santé construits en octobre 2019 ont été remis aux communautés en mars dernier à Monkoto lors d’une cérémonie limitée en raison des restrictions imposées aux rassemblements publics du fait de la crise de Covid-19.
Harmoniser le développement local et la conservation de la biodiversité en soutenant diverses initiatives qui contribuent au bien-être des populations locales est donc le choix fait par le Parc de la Salonga.
Les initiatives de ce type ont ainsi pour effet de souder davantage la communauté au Parc comme le souligne fort à propos M. Bokoko : « les autorités du parc n’ont rien exigé de nous en échange. Nous nous considérons donc naturellement maintenant comme les protecteurs du parc et nous nous engageons à contribuer à sa défense contre le braconnage ».

Une vue des équipements remis aux deux centres de santé.