La province du Maï-Ndombe a accueilli les assises du Comité de Coordination provincial du PNS
Du 12 au 13 septembre, la province du Maï-Ndombe a accueilli ses premières assises du Comité de Coordination provincial du Parc National de la Salonga (PNS). À Inongo, le gouverneur de province, les autorités politico-administratives, les élus provinciaux ainsi que les représentants des forces vives des territoires d’Oshwe, notamment des secteurs de Lokolama et de Kangara, ont échangé avec l’Unité de Gestion du Parc National de la Salonga (UGPN). Au cœur de ces discussions figuraient la révision du plan opérationnel, les défis rencontrés, ainsi que les priorités pour le développement durable de la province.
Les communications ont porté sur la place, le rôle et l’importance de l’administration du Parc National de la Salonga pour la province du Maï-Ndombe, notamment en raison de sa contribution de 4 278,8 km² sur les 33 450 km², soit 12,8 % de la superficie totale du parc. Le parc englobe 65 villages ou communautés riveraines, principalement situés dans le territoire d’Oshwe, notamment dans les secteurs de Lokolama et de Kangara.
Les appuis au développement ont permis de structurer 38 Comités Locaux de Développement (CLD), qui ont bénéficié de semences, d’intrants et d’un accompagnement technique en vue d’une conservation inclusive, de l’apiculture et de l’agriculture durable. De plus, six communautés ont été soutenues dans le processus de création des concessions forestières des communautés locales (CFCL).
Les droits humains liés à la protection et à la conservation des ressources naturelles ont fait l’objet d’une attention particulière, avec des explications fournies par le représentant de l’ONG Juristes pour l’Environnement du Congo (JUREC). Partenaire du PNS depuis 2021, JUREC a mis en place un mécanisme de gestion des plaintes et recours (MGP). Face aux menaces et aux accusations récurrentes d’abus des droits humains, souvent impunis, les parties prenantes disposent désormais d’outils pour obtenir justice ou réparations.
En outre, la délégation de l’Unité de Gestion du Parc National de la Salonga (UGPN) a encouragé les jeunes du Maï-Ndombe à participer au prochain recrutement. Ce renforcement des effectifs est essentiel pour répondre aux défis liés à la lutte contre le braconnage, dans une zone plus vaste que la Belgique ou le Rwanda. Actuellement, le parc dispose de 269 écogardes, dont 29 sont en fin de carrière, et un grand nombre sont inaptes pour des raisons de santé.
Les échanges parfois passionnants ont témoigné de l’intérêt suscité par ces assises qui ont réussi à inscrire la Salonga dans l’agenda des autorités provinciales.
« Ce comité de coordination nous a permis de clarifier la situation de certaines concessions forestières des communautés locales créées dans la zone d’intervention du PNS, dont les arrêtés ont été présentés par la délégation de l’UGPN. En tant que répondant technique de la province, cela facilitera désormais nos relations avec ces communautés. Ces assises nous ont également apporté des informations précieuses sur la Salonga », a déclaré le Coordonnateur de l’Environnement du Maï-Ndombe.
De son côté, le Président provincial de la société civile, Isidore Boli, a affirmé : « Grâce à ces assises, nous avons mieux compris les opportunités que la Salonga peut offrir à notre province, notamment en matière de tourisme. Nous avons aussi pris conscience de la responsabilité du Maï-Ndombe dans la préservation des ressources naturelles du parc, qui contribuent à atténuer les effets du changement climatique dans le monde. »
À l’issue de la réunion, plusieurs recommandations ont été formulées, notamment la nécessité de campagnes de sensibilisation sur les espèces protégées, une meilleure diffusion des informations relatives aux activités du PNS, et une amélioration de la représentativité du Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) dans le territoire d’Oshwe. La délimitation claire du parc a également été suggérée pour réduire les conflits entre les écogardes et les populations locales.
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