Pour effectuer une visite rapide du parc, une option souvent recommandée au départ de Monkoto est de descendre la rivière Luilaka sur quelques kilomètres en aval jusqu’au poste de patrouille de Lokofa que l’on atteint après trois quart d’heure en canot hors-bord.
De Lokofa on peut alors effectuer une randonnée de 11 km vers le baï de Bekalikali. Un baï est une clairière dans la forêt dense, où les animaux se nourrissent des sels minéraux présents dans le sol ou encore pour les éléphants prennent des bains de boue. On appelle d’ailleurs aussi quelquefois les baïs des bains d’éléphants.
Vue du baï de Bekalikali à partir de l'observatoire aménagé
Au début de 2019, le parc a partiellement fait remplacer par des passerelles beaucoup plus stables et confortables pour la marche les branchages installés pour faciliter les déplacements des chercheurs sur les parties marécageux du parcours entre Lokofa et Bekalikali.
En plus des passerelles, un mirador a été construit sur le baï même d’où l’on peut observer les animaux, la végétation ou la petite rivière Isolu. A terme Bekalikali pourra constituer une tête de pont pour une initiative plus large d’écotourisme dans le parc.
Pour voir directement les animaux, il faut cependant s’assurer d’être sur place au crépuscule ou à l’aube, les rencontres en pleine journée étant fort peu probables. Les pièges photographiques (camera traps) installés dans le baï prouvent néanmoins que la faune fréquente l’endroit. Qu’à cela ne tienne, la vision des animaux n’est qu’un des plaisirs parmi les autres que procure une bonne randonnée de trois heures dans la forêt.
Le mirador construit pour l'observation. Il comporte deux niveaux et peut abriter une dizaine de personnes.
Ainsi, au lieu de se focaliser sur les animaux surtout lorsqu’ils ne peuvent se laisser voir, on peut ainsi tout au long de la marche porter son attention sur divers fruits et plantes, fleurs ou champignons. Certaines plantes et fruits ont la particularité d’être consommés tout autant par les humains que par nos cousins bonobos ! La randonnée se révèle ainsi être un exercice agréable sur le plan physique (trois heures de marche dans la forêt représentant un effort à la portée du plus grand nombre) mais aussi fort instructif et distrayant.
Il ne faut pas perdre de vue le fait que la cueillette des produits forestiers est interdite dans un parc national. On retrouve heureusement tous ces fruits et plantes dans la forêt du corridor et des environs du parc.
Une espèce de champignon comestible que l'on peut apercevoir dans le parc