En juillet 2021 une mission du Parc national de la Salonga (PNS) s’est rendue dans six villages du Territoire d’Oshwe dans la Province du Mai Ndombe,  pour apporter un appui technique aux  communautés bénéficiaires des titres de foresterie communautaires.

En effet, en juillet 2019 ces communautés des villages de Lompole, Ipoka Sud, Iyoko, Mbongo, Mbungusani, Bekombo du groupement Bolongo, avaient reçu leurs titres de foresterie communautaire grâce à l’accompagnement du PNS.

Qu’est-ce que la foresterie communautaire ?

En août 2002, la RDC se dotait d’un nouveau code forestier qui devait permettre à la forêt de mieux remplir ses fonctions écologiques et sociales et aux populations riveraines de participer activement à la gestion des forêts pour en tirer un bénéfice légitime.

Le nouveau code comporte certaines innovations dont celle de la foresterie communautaire. Ces dispositions prévoient que des communautés locales peuvent désormais solliciter des titres sur les forêts qu’elles possèdent régulièrement en vertu de leurs coutumes pour une superficie maximale de 50.000 hectares.

Les forêts communautaires sont un moyen de renforcer les droits des communautés en leur permettant de gérer leurs terres traditionnelles avec pour effet de protéger les forêts et de lutter contre la pauvreté.

La loi prévoit la possibilité pour les communautés de se faire accompagner dans le processus d’obtention des titres de foresterie communautaire par des personnes ou organisations disposant de l’expertise nécessaire.

L’équipe du PNS offre ainsi tout naturellement son assistance aux communautés riveraines du PNS qui en expriment le besoin dans les différentes étapes conduisant à l’obtention des titres de concession forestières.

L’appui aux communautés est essentiel

« Les communautés sont satisfaites d’entrer en possession de titres qui garantissent leurs droits fonciers, ce qu’elles n’avaient pas jusqu’ici, mais elles sont soucieuses que ces titres les aident effectivement à générer des revenus qui contribuent à leur développement socio-économique » explique Papy Lolatui, Chargé de développement rural. 
« De leur point de vue,  il faudrait que l’équipe du parc qui les a assisté dans l’obtention des titres continue de les accompagner jusqu’à ce qu’elles jouissent des bénéfices du processus ».

Une fois les titres obtenus, la loi exige aux communautés  d’élaborer des plans simples de gestion qui aideront à assurer la gestion adéquate de leurs concessions forestières.

L’élaboration du plan simple de gestion survient après deux étapes essentielles effectuées elles aussi avec le soutien technique du PNS :

  • les enquêtes socio-économiques qui permettent de connaitre l’organisation et la structuration locales et d’appréhender les vrais besoins ;
  • les inventaires multi-ressources qui déterminent l’abondance des ressources en faune, flore et produits forestiers autres que le bois d’œuvre.

Dans les villages visités, la mission a estimé que les produits forestiers autres que le bois d’œuvre (appelés aussi produits forestiers non ligneux ou PFNL) tel que les champignons, les chenilles et les escargots recèlent un potentiel d’exploitation prometteur pour les populations. L’apiculture est également un secteur intéressant qui pourrait motiver l’organisation de formations pour développer cette filière.

La foresterie communautaire est une avancée prometteuse pour la gestion durable des forêts et le PNS est désireux de voir cette approche produire des résultats bénéficiant aussi bien à la nature qu’aux populations.